14ème dimanche ordinaire - année A
Le Père Basile sera avec nous sur notre paroisse Saint Bruno en ce mois de juillet 2017. C'est un père de la congrégation des Fils de Marie Immaculée bien connue dans notre diocèse. Il est actuellement au Burkina Fasso après avoir exercé son ministère à Bar sur Aube plusieurs années.
Les pères FMI sont actuellement responsables de l'espace pastoral Forêts d'the et Armance et à la rentrée de Mesnil St Loup.
Homélie 14 dim. Ordi. A
Bien chers amis ;
Le Seigneur nous a encore rassemblés ce dimanche pour entendre sa Parole.
De l’Evangile que nous venons d’écouter, je voudrais proposer à votre méditation deux Paroles de Jésus.
La première : «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.»
Pour beaucoup de personnes en Europe, le mois de juillet marque la période de vacances. Après une année bien chargée avec ses hauts et ses bas. Jésus nous appelle à lui ; il veut partager avec nous, tout ce qui a pesé et pèse encore sur nous comme fardeau : pensons aux personnes rencontrées dont la vie est un lourd fardeau à porter ; pensons au fardeau d’un parent ou d’un ami souffrant d’une maladie incurable ; au fardeau dû au décès d’une personne aimée, au fardeau dû à la précarité, aux problèmes familiaux ou autres soucis…Il est donc à propos d’attendre Jésus nous appeler à venir à lui pour trouver le repos. «Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, vous trouverez le repos.»
Le joug comme vous le savez permet de relier des bœufs. Reliés l'un à l'autre par le joug, ils sont bien plus forts pour tirer de lourds fardeaux. Jésus veut nous invite à nous lier à lui pour qu’il porte avec nous le fardeau de nos vies.
Quel est le joug de Jésus qui procure le repos ? Il nous l’a dit clairement : c'est devenir son disciple, c'est-à-dire être comme lui dans l’amour. Jésus a porté le fardeau de la croix dans l’amour et par amour. Chers amis, retenez ceci : le fardeau qui peut nous sembler lourd à porter devient léger lorsque c’est vécu dans l’amour.
En Afrique, du mois au Burkina Faso, le bébé est porté sur le dos. Un jour, un touriste européen voit une petite fille qui porte sur son dos un autre enfant handicapé. Elle avait l’air de peiner sous le poids et avançait lentement. Et malgré cela, les deux enfants s’amusaient et riaient.
«C’est un bien lourd fardeau que tu portes sur toi» dit le touriste à la fillette.
«Non, Monsieur, ce n’est pas un fardeau, répondit elle, c’est mon petit frère bien-aimé». Quelle réponse magnifique! Cette réponse confirme bien que lorsque le fardeau est vécu dans l’amour, il n’est plus un fardeau.
Le joug de Jésus n'est pas un assemblage de lois à observer, il est fait essentiellement d'amour. Prendre son joug, c'est s’engager sur le chemin de l’amour, c’est mener sa vie dans l’amour des autres en s’abandonnant totalement à Dieu avec confiance.
Le joug demeure un joug ; il a toujours un poids. Celui de Jésus en a aussi même s’il est un joug de l’amour. Il peut, du moins à certains moments, paraître très lourd à porter.
- Il peut être lourd, par exemple, de se débarrasser de l’emprise de la chair comme dit St Paul dans la 2ème lecture, de renoncer à un chemin de facilité pour demeurer fidèle à soi et au Christ.
- Il peut être lourd d'aimer l'autre par delà son offense, sa trahison, de lui pardonner jusqu'à 77 fois 7 fois comme le recommande Jésus.
Certes, le joug de l’amour que Jésus nous propose, peut paraître lourd à prendre, à certains moments, mais Jésus ne nous laisse pas seul. «Je suis avec vous jusqu'à la fin des temps », nous a-t-il promis. C’est à cette présence permanente du Christ à nos côtés qu’il faut croire pour accueillir son appel à prendre sur nous son joug pour trouver le repos.
La seconde Parole du Christ à méditer dans l’Evangile est sa prière de louange pour la révélation que son Père fait aux tout-petits: «Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.».
Il y a là une invitation particulière qui est faite à tous et à chacun : Savoir commencer notre prière par la reconnaissance de ce que Dieu fait pour nous et pour les autres. Que chacun regarde sincèrement sa manière de prier. Notre prière n’est-elle pas souvent centrée sur nos soucis, nos besoins personnels ? N’est-elle pas plus des prières de demande que des prières d’action de grâce ?
La prière Jésus dans l’Evangile de ce jour nous invite à élargir notre prière, à savoir être reconnaissants envers Dieu, à savoir lui rendre grâce pour ses bienfaits.
Sans la foi, nous ne pouvons pas reconnaître l’action de Dieu dans nos vies et dans le monde. Que le Seigneur Jésus nous apprenne lui-même à regarder notre vie et le monde, avec un regard de foi. Car quand tout est considéré avec le regard de foi, tout peut être vu et vécu dans l’espérance ; tout peut devenir un moment de grâce et d’action de grâce.
Que cet Evangile entendu en ce 1er dimanche de vacances aiguise notre sens d’attention aux signes de Dieu tout au long de ces vacances, afin d’être en mesure de rendre grâce à Dieu le Père comme Jésus.
Père Basile PARE, fmi